PST: Plan Stratégique Transversal

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Lors du Conseil Communal du 21/10/2019, la présentation du Plan Stratégique Transversal (PST) a amené l’opposition et donc Acap6250 à s’interroger sur la capacité de la majorité actuelle à mettre en œuvre un plan de pilotage permettant la bonne planification des actions à mener et une bonne « gouvernance », gestion et organisation.

Cette bonne manière de gérer la Commune, revendiquée comme objectif, doit se faire au moyen d’un PST construit et mis en œuvre par l’Administration. Malheureusement, cette tâche reste encore à faire, les planifications et les moyens demeurant absents du document réalisé et présenté.

Nous nous demandons même si cette majorité a compris l’importance et l’intérêt de l’outil que représente le PST qui amènerait une planification sur toute la durée du mandat, une gestion efficace des finances, des ressources humaines et des actions à mener par l’Administration. Il s’agit bien de répondre aux besoins et à l’intérêt général, quelles en sont les sources d’inspiration ?

Quand vous partez en voyage très loin et pour plusieurs mois, vous préparez un itinéraire, de quoi alimenter la voiture et vous, de quoi se dépanner, et la durée des étapes, des pièces, les documents administratifs, les assurances, si on prend un bateau, etc. Un projet communal c’est ça.

Or, dans ce PST, on vous dit « on va en Inde », « on va aller en Angleterre », « on va acheter une voiture », mais on ne dit pas ce qu’il faut, ni si on a des chauffeurs pour y aller, ni qui ira, ni pourquoi ce sera utile, ni ce que ça va coûter pour préparer et réaliser.

Le PST représente un plan, c’est un document pour aider les communes à organiser chaque projet concrètement et en évitant les mauvaises surprises, donc…

Qu’en est-il pour Aiseau-Presles ?

1. L’information ; une nécessité

Pour prendre des décisions objectives et fondées, il est nécessaire de posséder certaines données.

Pourtant, nous n’avons pas été informés de réunion publique ni citoyenne pour l’élaboration de ce PST. Nous supposons donc, qu’aucun état des lieux, ni de consultation de la population sur ses besoins, ses attentes n’ont été réalisées. Il est affirmé cependant que les agents communaux et la population ont été associés à la préparation. Aucune statistique, aucune information territoriale ne sont fournies.

2. « Gouverner c’est aussi prévoir »

Lorsqu’on analyse le plan proposé, nous constatons qu’il manque plusieurs éléments nous paraissant importants pour mener à bien des projets (planification, budget…). 0ù sont les prévisions de délais, de ressources, de résultats attendus, de critères de réussite ou d’échec ?

L’administration devait le construire et le rédiger afin que chacun puisse l’utiliser comme un « outil de pilotage » ;

Les actions prévues sont celles que chaque Echevin souhaite mener et/ou entreprendre. Mais aucune précision n’est reprise quant aux agents communaux responsables de la gestion des actions mais aussi des problèmes qui pourraient survenir.

Ni les moyens matériels ni les ressources humaines ne sont précisés:

Les agents disposent-ils des moyens nécessaires (matériels, financiers, en termes de temps, nombre de personnes…) pour mener à bien ces projets qui leur sont confiés ? Ont-ils le bon profil ? Sont-ils compétents dans ce domaine d’action ou faut-il prévoir des formations voire des recrutements ? Dans ce cas, les budgets sont-ils aussi prévus ?

Certains objectifs sont repris comme étant une stratégie alors que ce sont des missions légales communales. Il ne s’agit dès lors plus de choix politiques revendiqués par le Collège communal, mais bien d’obligations prévues par la loi. La commune a le devoir de les mener en priorité en leur allouant les budgets nécessaires et les moyens humains. Le programme politique devrait donc être mis en pratique sur le budget restant.

3. Résultat et modification

Aucun critère de qualité ou de quantité n’est prévu pour mesurer l’efficacité et le niveau de concrétisation des objectifs et des actions comme le stipule le décret du 19 juillet 2018.

Aucun indicateur ne permettra donc d’évaluer l’avancement et l’atteinte des objectifs, ni en qualité, ni en quantité ni temporellement. Rien ne permettra d’anticiper des modifications nécessaires, et d’adapter selon les besoins.

4. Définition des objectifs

Ils ne sont ni concrets, ni mesurables, ni confrontés aux moyens. Donc, il n’est pas possible d’évaluer les résultats, de confirmer ou de modifier les actions à moyen et à long terme (objectifs et moyens objectifs).

En résumé, le PST doit être un outil qui permet à l’Administration et surtout à ses agents de réaliser des actions et d’atteindre des objectifs fixés préalablement. Les seuls censeurs seront les électeurs. A ce jour et vu les manques observés, le PST proposé n’a aucune existence concrète, aucune utilité. Il apparaît plutôt comme une première réflexion et non un produit finalisé comme il aurait dû être présenté au Conseil communal. Il doit concrétiser les promesses politiques émises lors de la campagne et certainement pas rester dans un tel flou.

Il doit aussi assurer une certaine transversalité : à commencer par les coopérations entre services et équipes interdisciplinaires. Aucune négociation, pourtant si nécessaire, avec les différents acteurs de terrain ne semble mise en place, ni même celles avec d’autres communes qui pourtant sont prévisibles et essentielles dans des actions de « supracommunalité ».

Acap6250 soutient des objectifs destinés à assurer le bien-être, le sentiment de communauté, de sécurité et les services offerts. Nous ne nous opposons pas au contenu, mais bien à la manière de gérer la commune, ses moyens, ses actions et son devenir (et le respect de son passé.) puisque la majorité n’offre pas de vision globale bien concrète. Nous ne voyons pas les moyens humains et financiers nécessaires à sa réalisation, en plus des missions communales. Qu’en est-il de ces budgets participatifs ? Une idée des montants, du montage administratif à faire pour verser cela à des comités de quartier ? C’est aussi par le privé que des projets sont réalisés, définis par le PST comme obligatoires, alors que le Collège n’a rien à imposer, juste proposer à des partenaires externes.

Acap6250 tient également à préciser que beaucoup d’actions et / ou d’objectifs opérationnels relevés dans le PST se trouvaient dans les programmes de l’opposition. Nous sommes donc bien heureux d’être une inspiration pour la majorité actuelle ! Néanmoins, nous aimerions que nos objectifs ne soient pas simplement utilisés par la majorité pour palier son manque d’investissement et de réflexion mais qu’ils soient utilisés pour concrétiser les promesses.

La majorité défend l’extrême pauvreté du travail jusqu’ici réalisé pour le PST par le fait qu’un logiciel doit être mis en place et qu’il permettra la rédaction du PST par l’Administration. Or, le PST doit être rédigé avec l’administration AVANT que le conseil Communal n’en prenne acte.

Nous entendons bien l’intérêt du logiciel comme outil aidant à la préparation, à la rédaction et la mise en œuvre du plan. Cependant, que pourrait changer cet outil face au manque d’analyse des réalités du terrain, des besoins réels, le manque de participation citoyenne ou de simple consultation ? Que pourrait-il changer à l’absence de prévisions budgétaires, du besoin en ressources humaines ?

A vous de nous faire connaître vos priorités nécessaires à votre commune. Vous savez maintenant que vous pouvez aider nos dirigeants et que vous pouvez prendre part à ce projet. Chaque citoyen a son mot à dire puisqu’une partie des moyens, 8,5% repris en taxe communale fixée par la majorité actuelle, sortira (aussi, et pour beaucoup), de votre poche…

Ainsi, comme chacun de nous est responsable, nous souhaitons vous aider à participer à ce grand changement.

Faites-nous parvenir vos idées, qui feront que notre commune se développe et s’épanouisse encore mieux !

#Acap6250